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seulement qu’elle mourut pour la terre, et qu’elle monta au ciel, parmi les Dieux.

Mâyâ avait une sœur, Mahâprajâpatî, presque aussi belle et presque aussi sage qu’elle-même. On chargea Mahâprajâpatî d’élever le prince, et elle lui donna les soins les plus pieux, comme elle eût fait à son propre enfant. Et, pareil au feu qui s’agite sous le vent favorable, pareil à la lune, reine des étoiles dans la quinzaine lumineuse, pareil au jeune soleil qui se lève sur les montagnes, à l’Orient, Siddhârtha grandissait.

On se plaisait à lui faire des dons précieux. Il reçut les jouets dont on s’amuse au premier âge : de petits animaux, gazelles ou éléphants, chevaux ou vaches, oiseaux ou poissons, de petits chariots aussi ; mais les jouets n’étaient point de bois ni d’argile, ils étaient d’or et de diamant. On lui donnait aussi des étoffes très riches et des bijoux, colliers de perles et bracelets de pierreries.

Un jour qu’il jouait dans un jardin, près de la ville, Mahâprajâpatî pensa : « Il est temps de lui apprendre à porter des bracelets et des colliers. » Et les servantes furent chercher les parures qu’on lui avait offertes. Mahâprajâpatî les lui mit au bras et au cou, mais il ne semblait pas qu’il en eût aucune ; l’or ni les pierres ne brillaient, tant éclatait la lumière qui émanait de l’enfant royal. Et la Déesse qui habitait parmi les fleurs