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Aie foi en moi, en ma bonté, en ma compassion, et ta condition changera. Tu ne renaîtras pas parmi les animaux, et, avec le temps, tu parviendras au ciel où habitent les Dieux. »

De ce jour-là, le buffle fut d’une extrême docilité. Et les gardiens, qui avaient dit au Maître leur admiration et qui lui avaient fait les aumônes qu’ils avaient pu, furent instruits dans la loi et devinrent pieux entre les pieux.

VII


Le Maître arriva dans la ville de Kauçâmbî, et là, d’abord, il fut heureux. Les habitants écoutaient sa parole avec empressement, et nombreux étaient ceux qui prenaient l’état de moine. Le roi Oudayana fut parmi les croyants, et il laissa son fils Râshtrapâla entrer dans la communauté.

C’est à Kauçâmbî pourtant que le Maître éprouva une de ses grandes tristesses. Un moine commit un jour une faute ; il en fut réprimandé ; la faute était peu grave, il ne voulut pas se reconnaître coupable ; on lui infligea un châtiment, il refusa de s’y soumettre. Comme il était aimable et que sa conversation était fine et savante, il trouva sans peine des défenseurs. Vainement, on voulut le ramener dans le droit chemin.