Le père de Souprabâ fut reçu par le roi Prasénajit, et il obtint qu’un héraut proclamât par la ville :
« Dans sept jours, aura lieu l’assemblée des jeunes hommes qui prétendent à Souprabhâ ; la jeune fille choisira elle-même son époux. »
Le septième jour, les prétendants, en grand nombre, se réunirent dans un jardin magnifique que possédait le père de Souprabhâ. Elle parut ; elle était sur un char, et elle avait à la main un étendard jaune où était peinte l’image du Bienheureux. Elle chantait ses louanges. Tous la regardaient avec stupeur, et se demandaient : « Que va-t-elle nous dire ? »
Elle parla enfin aux jeunes hommes :
« Je ne puis aimer aucun de vous, mais ne croyez pas que je vous méprise. L’amour n’est pas le but de ma vie ; c’est auprès du Bouddha que je veux me réfugier. J’irai dans le parc où il séjourne, et de lui j’apprendrai la loi. »
Les jeunes gens se retirèrent pleins de tristesse, et Souprabhâ se rendit au parc de Jéta. Elle entendit la parole du Bienheureux ; elle fut admise dans la communauté, et il n’y avait point de nonne qui fut plus zélée qu’elle.
Un jour qu’elle était sortie des pieux jardins, elle fut reconnue par un de ceux qui l’avaient aimée. Il avait avec lui quelques amis.