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Le Bouddha et ses disciples s’établirent dans le parc de Jéta.

Anâthapindika était heureux ; mais, un jour, il eut de graves réflexions :

« On me loue très haut, pensait-il ; et, pourtant, qu’ont mes actes de si admirable ? Je fais des dons au Bouddha et aux moines, et j’acquiers ainsi des droits aux récompenses futures : mais ma vertu ne profite qu’à moi. Il faut que j’amène d’autres êtres à partager mes droits. J’irai par les rues de la ville, et, de ceux qui passeront, je recueillerai des offrandes volontaires pour le Bouddha et pour les moines. Ils seront nombreux, alors, ceux qui participeront au bien que je ferai. »

Il alla trouver le roi de Çrâvastî, Prasénajit, qui était un homme juste et sage. Il lui dit ce qu’il comptait faire et il fut approuvé. Un héraut royal parcourut la ville en proclamant ceci :

« Écoutez, habitants de Çrâvastî. Dans sept jours, le marchand Anâthapindika, monté sur un éléphant, se promènera dans les rues de la ville. À tous il demandera des aumônes qu’il offrira ensuite au Bouddha et à ses disciples. Que chacun de vous lui donne ce qu’il pourra. »

Anâthapindika, le jour venu, monta sur le plus beau de ses éléphants ; il alla par les rues, et, de tous, il sollicitait des offrandes qu’il remit au Maître et à la communauté. On se pressait autour