ainsi que les plus riches habitants de la ville. Tous furent éblouis quand parut le Bouddha ; il semblait marcher sur un chemin d’or fluide.
Il fut conduit au parc de Jéta, et Anâthapindika lui dit :
« Seigneur, que ferai-je de ce parc ?
— Donne-le à la communauté, pour le présent et pour l’avenir, » répondit le Maître.
Anâthapindika fit apporter un vase d’or, plein d’eau ; il versa l’eau sur les mains du Maître, et il dit :
« Je donne ce parc à la communauté dont est chef le Bouddha, pour le présent et pour l’avenir.
— C’est bien, dit le Maître. J’accepte le don. Ce parc sera pour nous un heureux asile ; nous y vivrons en paix, abrités du chaud et du froid. Les animaux méchants n’y entrent pas ; on n’y entend point le sifflement des moustiques ; on y est protégé de la pluie, du vent âpre et du soleil violent. Ce parc est propice au rêve ; nous saurons y méditer longuement. Il sied de faire à la communauté de pareils dons. L’homme sensé, celui qui ne néglige point ses intérêts, doit donner aux moines d’honnêtes demeures ; il doit leur donner le manger et le boire ; il doit leur donner des vêtements. Les moines, en récompense, lui enseigneront la loi, et celui qui connaît la loi est délivré de ses fautes et parvient au nirvana. »