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« Que, de la vertu fausse, on discerne la vraie, et que, du chemin faux, on discerne le vrai. Il dort en paix celui dont la vie est pieuse, il dort, sur cette terre, et dans les autres mondes ! »

Le roi embrassa les genoux de son fils : il croyait pleinement en lui. Le Bienheureux sourit doucement, et, pour prendre son repas, il entra au palais de son père.


XIV


Bientôt, les femmes qui étaient dans le palais vinrent rendre hommage au Maître. Seule, Gopâ était absente. Le roi s’en étonna.

« Je lui ai demandé de nous accompagner, dit Mahâprajâpatî. « Je ne vous accompagnerai pas, nous a-t-elle répondu. Je ne sais si, par ma vertu, j’ai mérité de voir mon époux. Si je n’ai pas commis de faute, de lui-même il viendra à moi, et je lui témoignerai alors tous les respects qui lui sont dus. »

Le Maître se leva et il alla vers la chambre où se tenait Gopâ. Elle avait quitté les robes précieuses et les voiles délicats ; elle avait jeté loin d’elle les bracelets et les colliers ; elle portait un vêtement rougeâtre, d’une étoffe grossière. De la voir ainsi vêtue, il eut un sourire