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reuse. Et voici qu’elle remarqua un arbre précieux, dont les branches pliaient sous le poids des fleurs. Elle s’en approcha ; de sa main gracieuse elle attira une branche. Tout à coup, elle resta immobile. Et les femmes qui étaient près d’elle reçurent dans leurs bras un bel enfant. La mère souriait.

En ce moment même, tous les vivants frémirent de joie. La terre trembla. Dans le ciel, on entendit des chants et des danses. Les arbres de toutes les saisons se couvrirent de fleurs épanouies et de fruits mûrs. Des rayons d’une pureté sereine illuminèrent le ciel. Les malades n’éprouvèrent plus de souffrances. Les affamés se sentirent rassasiés. Ceux qu’avaient égarés les liqueurs virent tomber leur ivresse. Les fous recouvrèrent la raison. Les infirmes furent sains de corps. Les pauvres trouvèrent de l’or. Les portes des prisons s’ouvrirent. Les méchants ne connurent plus le mal.

Une des femmes de Mâyâ courut vers le roi Çouddhodana et lui cria joyeusement :

« Seigneur, seigneur, un fils vient de te naître, un fils qui apportera une grande gloire dans ta maison ! »

Il ne put rien répondre. Il eut le visage éclairé de joie, et il comprit le bonheur.

Bientôt, pourtant, il fit appeler auprès de lui tous les Çakyas, et il leur ordonna de l’accompa-