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il les rassasiera. Ô maître, ô maîtresse, votre fils sera un Bouddha. »

Les brahmanes se retirèrent. Le roi et la reine se regardaient et leurs visages étaient beaux de bonheur et de paix. Çouddhodana fit distribuer de grandes aumônes dans Kapilavastou ; ceux qui avaient faim eurent à manger, ceux qui avaient soif eurent à boire ; les femmes reçurent des fleurs et des parfums. On aimait à contempler Mâyâ ; les malades se pressaient sur sa route, car, dès qu’elle étendait vers eux la main droite, ils étaient guéris ; des aveugles virent, des sourds entendirent, des muets parlèrent. Si les moribonds touchaient les brins d’herbe qu’elle avait cueillis, ils recouvraient aussitôt la force et la santé. Sans cesse, des brises mélodieuses passaient sur la ville. Du ciel pleuvaient des fleurs divines ; et des chants de reconnaissance montaient vers la maison royale.



III


Des mois passèrent. Et, un jour, la reine vit que le temps était venu où son fils allait naître. Elle trouva le roi Çouddhodana, et elle lui dit :

« Seigneur, je veux aller par les jardins heureux. Des oiseaux chantent dans les arbres, et