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« Ta présence me réjouit, seigneur, il faudra désormais que je te voie souvent, que j’entende souvent ta parole sacrée. Reçois de moi le don que voici. Plus près de la ville que la forêt où tu t’es établi, il y a un bois aimable, et qu’on nomme le Bois des bambous. Il est vaste, et toi et tes disciples pourrez y demeurer à l’aise. Je te donne le Bois des bambous, et, si tu l’acceptes, j’estime que tu m’auras rendu un grand service. »

Le Bouddha eut un sourire de contentement. On apporta un bassin d’or, tout rempli d’eau parfumée ; le roi prit le bassin, et il versa l’eau sur les mains du Maître, en disant :

« Comme, de mes mains, cette eau va sur tes mains, seigneur, que, de mes mains, le Bois des bambous aille en tes mains, seigneur. »

La terre trembla : la loi, maintenant, avait un sol où prendre racine. Et, le jour même, le Maître et ses disciples allèrent habiter le Bois des bambous.




VIII


Deux jeunes brahmanes, Çâripoutra et Maugalyâyana, vivaient alors dans la ville de Râjagriha. Ils étaient les meilleurs amis du monde et ils suivaient les leçons d’un ascète, Sañjaya. Ils avaient échangé cette promesse :