qu’un jour je lui dirais ma foi. Toutes mes espérances, aujourd’hui, sont satisfaites. J’ai foi en toi, seigneur, j’ai foi en la loi, j’ai foi en la communauté des saints. »
Il se leva :
« Daigne, ô Maître, venir prendre ton repas dans mon palais, demain. »
Le Maître consentit, et le roi s’en alla : son bonheur était extrême.
Le plus grand nombre de ceux qui avaient accompagné le roi suivirent l’exemple qu’il avait donné, et dirent leur foi en le Bouddha, en la loi et en la communauté des saints.
Le lendemain, les habitants de Râjagriha quittèrent en foule leurs demeures ; ils brûlaient de voir le Bienheureux. Bientôt, le bois fut envahi par eux ; tous admiraient le Maître, tous chantaient sa puissance et sa gloire.
L’heure vint pour lui d’aller au palais du roi ; mais les curieux se pressaient sur la route, si nombreux qu’il n’était guère possible d’y faire un pas. Tout à coup un jeune brahmane surgit devant le Maître, on ne sait d’où. Il dit :
« Le doux Maître est avec les doux : il apporte la délivrance ; celui qui brille comme l’or est entré dans Râjagriha. »
Sa voix était aimable à entendre ; il faisait signe à la foule de s’écarter, et, sans même une