Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/119

Cette page a été validée par deux contributeurs.

mieux entendre, les Déesses du bois quittaient leurs verdoyantes retraites.

Le Bienheureux cessa de jouer.

« Maître, dirent les musiciens, nous nous croyions habiles dans notre art, et nous n’en connaissions pas les premiers éléments. Daigne nous enseigner ce que tu sais.

— Maintenant, répondit le Bienheureux, vous vous doutez que vous n’avez, de la musique, qu’une connaissance grossière. Et pourtant, vous ne cherchiez pas à en acquérir la vraie science. De même, vous croyez vous connaître, et vous n’avez de vous qu’une connaissance grossière. Vous demandez gravement que je vous enseigne ce que vous ignorez de la musique ; mais vous riez quand je vous dis de vous chercher vous-mêmes ! »

Les musiciens ne riaient plus.

« Nous te comprenons, Maître, criaient-ils, nous te comprenons ! Nous nous chercherons nous-mêmes.

— Bien, reprit le Bouddha. De moi vous apprendrez la loi. Puis, comme le roi Padmaka donna son corps à son peuple, pour le sauver, vous donnerez votre intelligence aux hommes, pour les sauver. »

Et aux musiciens attentifs il raconta l’aventure du roi Padmaka :