Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/113

Cette page a été validée par deux contributeurs.

naman et Açvajit. Et, désormais, il y eut six saints dans le monde.

Le Bienheureux était encore dans le Parc aux gazelles qu’un jeune homme nommé Yaças y arriva. Yaças appartenait à une famille riche de Bénarès ; il avait mené, jusqu’alors, la vie mondaine, mais il en comprenait maintenant toute la vanité, et il cherchait le repos sacré des bois. Le Bienheureux vit Yaças, il lui parla, et Yaças se déclara prêt à marcher dans la voie sainte.

Le marchand, père de Yaças, vint trouver son fils dans le Parc aux gazelles. Il voulait le détourner des routes pieuses. Or il entendit le Bouddha, il admira sa parole, et il crut en lui. La mère de Yaças et sa femme reconnurent aussi la vérité de la loi. Mais, tandis que Yaças se joignait aux moines, son père, sa mère, sa femme continuèrent à vivre dans la maison de Bénarès.

Quatre amis de Yaças, Vimala, Soubâhou, Pournajit et Gavâmpati, trouvaient assez ridicule la résolution qu’il avait prise. Ils se dirent :

« Allons dans le Parc aux gazelles. Nous verrons Yaças. Nous le convaincrons de son erreur, et nous le ramènerons parmi nous. »

Au moment où ils entrèrent dans le bois, le Bouddha donnait quelques enseignements à ses disciples.

« Autrefois, contait-il, habitait dans une gorge