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moines. Vous connaissez, moines, la vérité sainte sur la voie qui mène à l’abolition de la douleur : personne, avant moi, ne l’avait aperçue ; mes yeux se sont ouverts, et à moi s’est découverte la voie qui mène à l’abolition de la douleur. La vérité sur la voie qui mène à l’abolition de la douleur, je l’ai comprise : il faut que vous la compreniez, ô moines. »

Les cinq écoutaient avec ravissement la parole du Bienheureux. Il leur parla encore :

« Tant que de ces quatre vérités je n’avais pas, ô moines, la connaissance entière, je savais que, dans ce monde, non plus que dans le monde des Dieux, dans le monde de Mâra ni dans le monde de Brahmâ, je savais que parmi les êtres, hommes, Dieux, ascètes ou brahmanes, je savais que je n’étais pas arrivé au rang suprême de Bouddha. Mais, ô moines, depuis que de ces quatre vérités j’ai la connaissance entière, je sais que, dans ce monde, comme dans le monde des Dieux, dans le monde de Mâra et dans le monde de Brahmâ, je sais que parmi les êtres, hommes, Dieux, ascètes, ou brahmanes, je sais que je suis arrivé au rang suprême de Bouddha. Je suis à jamais délivré : je n’aurai plus de naissances nouvelles. »

Ainsi parla le Bienheureux, et les cinq moines, joyeux, l’acclamaient et le glorifiaient.