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dévore joyeusement l’infortunée Damayanti. Délivre-moi de ma misère. »

Le tigre s’était éloigné. Elle reprit sa route. Elle arriva au pied d’une haute montagne.

« Ô montagne sainte, cria-t-elle, ô pilier de la terre, je m’incline humblement devant toi. Je suis fille de roi, je suis femme de roi, je m’appelle Damayanti. Réponds-moi, montagne sacrée ! As-tu vu passer mon Nala ? Où allait-il ? Que disait-il ? Toi aussi, tu gardes le silence. Tu n’as pas vu passer Nala ! Oh, quand l’entendrai-je ? Quand me charmera-t-il de sa voix bien-aimée, de sa voix tendre comme la voix des brises, de sa voix grave comme la voix des nuages ? Pourquoi, montagne merveilleuse, pourquoi ne viens-tu pas en aide à ma détresse ? »

Et voici que la montagne se