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de me quitter ? Je dormais, pleine de confiance, et tu t’en es allé, loin de moi, je ne sais où. Ne te souvient-il plus des paroles que tu m’as dites devant les dieux, gardiens des mondes ? Comment veux-tu que je vive, si tu n’es pas auprès de moi ?

Soudain, elle cessa de pleurer ; elle se prit à rire ; elle battit des mains. Elle s’écria :

« Oh, je devine tout. Tu es guéri de ta douleur, et, pour que je n’en doute pas, tu joues avec moi. Tu es là ; tu es caché derrière ces arbres ; je te vois, Nala, je te vois ; et, maintenant, quand je t’appellerai, tu me répondras. Écoute bien. »

Elle dit : « Nala ! » d’une voix très douce ; puis elle reprit : « Nala ! » et elle haussait la voix ; et elle répéta encore : « Nala ! Nala ! Nala ! » et sa voix se faisait toujours plus forte.