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la voyant, il ne put retenir ses larmes. Et il pensa :

« Oh, bien-aimée, toi qui es la grâce même, toi que jamais n’avait offensée le vent ni le soleil, te voici qui dors sur la terre nue ! Que diras-tu, beauté au lumineux sourire, que diras-tu, quand tu t’éveilleras seule dans la forêt ? Comment marcheras-tu par ces bois obscurs, hantés des fauves et des serpents ? Que les dieux te protègent ! Je ne manquerai pas à mon devoir. Les dieux te protégeront, mais ta vertu sera ta meilleure sauvegarde. Adieu, ô ma Damayanti. »

Il s’éloigna de nouveau, et, de nouveau, il revint. Il avait beau s’encourager dans sa résolution, il n’avait pas la force d’abandonner Damayanti. Trois et quatre fois il s’éloigna de la bien-aimée qui dormait : ce fut toujours pour revenir.