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misères ? Mon devoir n’est-il pas de me séparer d’elle ? C’est par moi, c’est pour moi qu’elle souffre. Est-il juste que des fatigues sans nombre la récompensent d’un dévouement trop fidèle ? Seule, elle peut, par chance, arriver au royaume de son père. Elle échappera ainsi à la détresse. Si nous restons unis, elle vivra, à coup sûr, dans la plus triste des pauvretés ; si je m’éloigne d’elle, elle pourra retrouver des jours prospères. Mon devoir, ô pure Damayanti, tout mon devoir est de te dire adieu. »

Il se leva ; il déchira, sans éveiller Damayanti, la toile qui les couvrait tous les deux, il en prit un morceau pour s’y envelopper, et il s’éloigna d’un pas rapide. Mais, bientôt, il chancela, et, tout tremblant, il revint auprès de la bien-aimée. Elle dormait encore, et, en