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souffrirons de la faim. Écoute-moi. N’oublie pas que je suis ton maître ; ce sera pour ton bien que je parlerai. La route que voici est celle qu’on prend pour aller au pays des Vidarbhas. Suis-la, Damayanti, et sois heureuse !

— Non, reprit-elle. Ne me vois-tu pas trembler, à la seule pensée que des méchants puissent nous séparer ? Je t’abandonnerais sur ce chemin de misère et de douleur ! C’est moi qui te consolerai aux heures de fatigue. Les sages aiment à répéter que, pour celui qui est dans la détresse, une femme est le meilleur des médecins : je n’ai rien de plus à te dire, mon Nala.

— Oui, pour le malheureux il n’y a pas d’ami ni de médecin qui vaille une femme. Ah, ne crois pas, bien-aimèe, que je renonce jamais à ton amour !