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approchée de lui. Il ne m’a pas écoutée ; m’a-t-il même entendue ? Comme un fou, il lance les dés. Il n’ouvre la bouche que pour annoncer les enjeux. Il perd, il perd toujours. Il n’a plus ses bijoux, il n’a plus ses armes ; il a joué ses chars, ses chars sont à Pushkara. Il a joué ses chevaux, ses chevaux sont à Pushkara. Les conseillers le regardent avec angoisse, ils le supplient de s’arrêter. Le roi est sourd à toutes les prières. Il lance les dés. Il perd. Il lance encore les dés. Il perd encore. Et l’on doute qu’il ait gardé toute sa raison. »

Damayanti retint ses larmes ; elle voulait être courageuse ; et, le pas affermi, la tête dressée, elle alla vers la salle où le roi perdait toute sa richesse.

Les conseillers la virent, et ils eurent un peu d’espoir. Elle parla