Page:Herold - Nala et Damayanti.djvu/30

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« Ah, mon père ! » dit-elle d’une voix affaiblie.

Elle ne put achever, et elle pleura.

Le roi lui parla tendrement.

« Mon enfant, je crois comprendre quel est ton mal. Te voici au temps fleuri de la jeunesse, et l’amitié de ton père ne suffit plus à te rendre heureuse. Le jour approche où un époux t’emmènera loin de ma maison, et je n’aurai pas le droit de me plaindre. Ne pleure pas, Damayanti. J’enverrai des messagers à travers le monde, et ils appelleront tous les rois à l’assemblée où Damayanti, fille de Bhima, choisira elle-même un glorieux époux. »

D’un mouvement vif, Damayanti se leva ; sa lèvre brillait de rires légers, et, toute joyeuse, elle embrassa longtemps son père.