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dre. Sur la rive, les suivantes s’amusaient de l’aimable lutte, et, de leurs sourires, encourageaient leur maîtresse.

Le cygne attirait Damayanti vers une pelouse solitaire que frôlaient les eaux de l’étang. Il s’y posa ; il attendit la princesse. Toute fraîche encore du bain, elle glissa sur l’herbe émue. Elle criait joyeusement :

« Je te tiens, bel oiseau, je te tiens maintenant. Tu m’as vaincue à la nage, tu ne me vaincras pas à la course. »

Et, d’une voix chantante, le cygne lui répondit :

« Je ne te fuirai plus, Damayanti ; j’ai réussi à t’éloigner de tes compagnes ; elles seront assez longues à te rejoindre. Écoute donc mes paroles. C’est en messager que je viens à toi. Damayanti, au pays des