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la constance de leurs austérités, nous épouvantent. Ils n’éprouvent plus rien des sensations humaines. Pour eux, il n’y a plus ni plaisirs ni douleurs : ils vivent dans un rêve qui ne s’achèvera jamais.

Et ces amoureuses, ces guerriers, ces ascètes se rencontrent ; ils s’entretiennent ; ils prennent conseil les uns des autres ; ils s’adorent, ils se haïssent. Le Mahabharata est plein de fiers préceptes, il est plein d’émouvants récits.

Les poètes de l’Inde, qui révéraient Vyasa comme un saint et l’admiraient comme un ancêtre, comprirent très tôt le parti qu’on pouvait tirer de son œuvre immense. Ils la mirent en morceaux ; ils en firent des drames, des chansons, des traités. Et ceux qu’auraient rebutés les rudesses du vieux poème en prisèrent l’heureuse quintessence.