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ville, ou, si tu veux, j’enverrai des hommes sages à sa recherche. Toi, goûte le calme dans cette demeure, où tu n’auras que des amies. »

Damayanti se taisait. La bonté de la reine la touchait. Elle allait dire qui elle était. Un mouvement de honte l’arrêta. Elle réfléchit quelques instants ; enfin, elle parla :

« Reine, ton accueil me console un peu, dans ma misère, et je resterai auprès de toi, si tu m’accordes ce que je vais te demander.

— Je serais étonnée que tes demandes fussent sans raison, répondit en souriant la reine.

— J’entends d’abord ne point être traitée en servante. Les hommes ne m’adresseront la parole qu’avec mon consentement. Celui qui me voudrait pour femme ou pour maîtresse serait châtié de ma main, et si, après la punition, il m’importu-