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dieux. Je ne connais plus la paix. Pourquoi ? J’ai dû commettre de graves péchés dans une vie antérieure. Que de maux il me faut souffrir ! Mon mari a perdu son royaume, il m’a abandonnée, et voici que je fais périr les hommes qui étaient devenus mes protecteurs ! Ah, quel crime affreux est le mien ! Ces éléphants ne pouvaient-ils pas me tuer ? Des vieillards m’ont dit autrefois qu’on ne meurt pas avant son heure : mon heure n’est pas venue, puisque les éléphants m’ont épargnée. Les dieux me puniraient-ils de les avoir jadis dédaignés pour Nala ? Dures, dures sont mes douleurs ! »

Les marchands affligés s’étaient remis en route. Triste, langoureuse, mélancolique, Damayanti les suivait, et elle arriva dans la puissante ville du pieux Suvahu, roi des Chedis.