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LXXXI
DES LIVRES HERMÉTIQUES.


Dans d’autres fragments, au milieu de subtilités philosophiques, on trouve çà et là quelques traces d’idées égyptiennes. Un passage cité par Suidas, et d’un caractère gnostique, se termine par une invocation où l’on peut reconnaître, sous une forme altérée, des vers orphiques. Les fragments conservés par Cyrille sont assez courts ; il y en a un, tiré des Digressions, où le Bon Démon explique à Osiris la création du monde. Mais de tous les livres hermétiques qui nous sont parvenus, le plus curieux, celui où l’élément égyptien est le plus apparent, c’est le Livre sacré, intitulé aussi la Vierge du monde ou la Prunelle du monde, car le mot grec a deux sens, et ni l’un ni l’autre n’est expliqué dans l’ouvrage, dont nous ne possédons que des fragments. Fabricius se trompe quand il dit que Patrizzi a complété ces fragments d’après un manuscrit trouvé au monastère d’Enclistra, dans l’île de Cypre ; Patrizzi dit seulement que le manuscrit d’Enclistra, outre le Poimandrès et les morceaux à la suite, contenait ce livre, que Stobée a inséré dans ses Éclogues physiques. Mais l’édition de Patrizzi ne contient rien de plus que ce qui est dans Stobée. J’ignore pourquoi Pa-