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LXXX
ÉTUDE SUR L’ORIGINE


tribuer au disciple d’un si grand homme. Je ne sais pourquoi il n’étend pas ses doutes au fragment suivant, car l’un vaut l’autre. Ce sont de froides amplifications d’un rhéteur qui simule l’enthousiasme et confond les louanges des rois avec celles de Dieu. Dans cette plate apothéose de la royauté, à côté de quelques expressions qui rappellent celles qu’on lit sur les anciens monuments d’Égypte, on trouve une explication étymologique du mot grec βασιλεύς (basileus), et même des phrases qui semblent une allusion au nom de Valens : « C’est la vertu du roi, c’est son nom qui garantit la paix. Le nom seul du roi suffit souvent pour repousser les ennemis. Ses statues sont des phares de paix dans la tempête. La seule image du roi produit la victoire, donne à tous la sécurité et rend invulnérable. » C’est, sous des formes plus modernes, la même servilité monarchique que dans les inscriptions égyptiennes : « Le roi de l’Égypte, le gouverneur des déserts, le souverain suprême, maître de tous les barbares, etc.[1]. » L’auteur parle tantôt du roi, tantôt des rois ; je soupçonne qu’il s’agit des deux frères Valens et Valentinien.

  1. De Rougé, Étude sur une stèle égyptienne, p. 175.