Page:Hermès Trismégiste, 1866, trad. Ménard.djvu/92

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LXXVIII
ÉTUDE SUR L’ORIGINE


est moderne, et il y a une allusion à l’usage grec des courses de chars. Le soleil est comparé à un cocher, image empruntée à la mythologie grecque, car en Égypte le soleil était porté sur une barque. Cependant l’importance attribuée au soleil dans l’œuvre de la création donne à penser que l’auteur est Égyptien. « Le soleil, dit M. de Rougé, est le plus ancien objet du culte égyptien que nous trouvions sur les monuments… Ce qui sans doute n’avait été d’abord qu’un symbole est devenu sur les monuments égyptiens que nous connaissons le fond même de la religion. C’est le soleil lui-même qu’on y trouve habituellement invoqué comme l’être suprême[1]

La doctrine de l’unité divine est présentée sous une forme panthéiste qui exclut l’idée d’une influence juive : « Le maître de l’univers, le créateur et le père, qui est tout dans un et un dans tout ; » et plus loin : « Toute chose est une partie de Dieu, ainsi Dieu est tout ; en créant, il se crée lui-même. » Quoique ces idées se retrouvent à peu près dans le Timée, elles rappellent encore plus le Dieu de la re-

  1. De Rougé, Notice sommaire sur les monuments égyptiens du Louvre.