création de l’homme il montre une coopération étrangère. Dieu dit : Faisons l’homme à notre image. Ce mot faisons indique la pluralité. Le Père universel s’adresse à ses puissances et les charge de former la partie mortelle de notre âme en imitant l’art avec lequel il a formé lui-même notre partie raisonnable, car il juge bon que la faculté directrice de l’âme soit l’œuvre du chef, et que ce qui doit obéir soit l’œuvre des sujets[1]. » Cette opinion se trouve dans le Poimandrès ; l’homme typique créé par Dieu traverse les sept sphères, dont les gouverneurs le font participer à leur nature. La même idée est exposée par Macrobe dans son commentaire sur le Songe de Scipion. Quant au corps, c’est l’homme qui le crée lui-même en contemplant son reflet dans l’eau et son ombre sur la terre ; il devient amoureux de son image, la matière lui rend son amour, et la forme naît de leur union. Il y a peut-être là une allusion à la fable de Narcisse. Cette fable, expliquée par un commentateur de Platon, se rattachait à la religion des mystères ; c’était une des nombreuses expressions
- ↑ Philon, De profugis.