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HERMÈS TRISMÉGISTE.

sent dans nos nerfs, notre moelle, nos veines, nos artères et même dans notre cervelle, et jusqu’au fond de nos viscères. Au moment où chacun de nous reçoit la vie et l’âme, il est saisi par les démons qui président aux naissances, et qui sont classés dans les astres. À chaque instant ils sont changés, ce ne sont pas toujours les mêmes, ils tournent en cercle. Ils pénètrent par le corps dans deux des parties de l’âme, pour la façonner chacun selon son énergie. Mais la partie raisonnable de l’âme n’est pas soumise aux démons, elle est disposée pour recevoir Dieu, qui l’éclaire d’un rayon de soleil. Ceux qui sont éclairés ainsi sont peu nombreux, et les démons s’en abstiennent ; car ni les démons ni les Dieux n’ont aucun pouvoir contre un seul rayon de Dieu. Tous les autres, âmes et corps, sont dirigés par les démons, s’y attachent et en aiment les œuvres ; mais la raison n’est pas comme le désir qui trompe et qui s’égare. Les démons ont donc la direction des choses terrestres, et nos corps leur servent d’instruments. Cette direction, Hermès l’appelle la Destinée.

Le monde intelligible se rattache à Dieu, le monde sensible au monde intelligible ; le soleil conduit à travers ces deux mondes l’effluve de Dieu, c’est-à-dire la création. Autour de lui sont les huit sphères qui s’y rattachent, la sphère des étoiles fixes, les six sphères