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HERMÈS TRISMÉGISTE.


VIII


Sept astres errants circulent dans les routes de l’Olympe, et avec eux est filée l’éternité. La Lune qui brille la nuit, le lugubre Kronos, le doux Soleil, la Paphienne, protectrice de l’hymen, le courageux Arès, le fécond Hermès, et Zeus, principe de la naissance, source de la nature. Les mêmes ont reçu en partage la race humaine, et il y a en nous la Lune, Zeus, Arès, Aphrodite, Kronos, le Soleil, Hermès. Aussi tirons-nous du fluide éthéré les larmes, le rire, la colère, la parole, la génération, le sommeil, le désir. Les larmes c’est Kronos, Zeus la génération, Hermès la parole. Arès le courage, la Lune le sommeil, Kythérée le désir, le Soleil le rire, car c’est lui qui égaie la pensée humaine et le monde infini.

(Stobée, Ecl. phys., vi, 14.)
Ce morceau est en vers, ce qui fait supposer à Heeren que c’est un fragment orphique. Il me semble qu’on pourrait plutôt le rapprocher des Apotélesmatiques de Manéthon.