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HERMÈS TRISMÉGISTE.

un corps, elle n’aurait ni raison ni pensée. Tout corps est inintelligent, mais en recevant l’essence il devient un animal qui respire. Le souffle appartient au corps, la raison contemple la beauté de l’essence. Le souffle sensible discerne les apparences. Il est partagé en sensations organiques, et la vision spirituelle est une partie de lui ; de même le souffle acoustique, olfactif, dégustatif, tactile. Ce souffle, attiré par la pensée, discerne les sensations, autrement il ne crée que des fantômes, car il appartient au corps et reçoit tout. La raison de l’essence est le jugement. À la raison appartient la connaissance de ce qui est honorable, au souffle l’opinion. Celle-ci reçoit son énergie du monde extérieur, celle-là d’elle-même.

(Stobée, Ecl. phys., lii, 6. — Patrizzi réunit ce

morceau au précédent.)