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HERMÈS TRISMÈGISTE.

l’humide, et de leur concours naît un souffle, et une semence analogue au souffle qui la contient. Ce souffle, tombant dans l’utérus, agit sur la semence, la transforme, l’accroît en force et en grandeur. À ce développement s’ajoute un simulacre de figure, et à cette figure s’attache la forme qui manifeste les choses. Et, comme le souffle n’avait pas dans la matrice un mouvement vital, mais un mouvement de fermentation, l’harmonie en fait le réceptacle de la vie intelligente. Celle-ci est indivise et immuable, et ne cesse jamais de l’être. Le germe contenu dans l’utérus est mis au jour par les nombres et produit au dehors ; l’âme s’y loge, non à cause d’une analogie de nature, mais par une loi fatale ; elle ne désire pas être unie au corps : c’est donc pour obéir à la destinée qu’elle fournit à l’être qui naît le mouvement intellectuel et l’essence idéale de sa vie ; car en s’introduisant avec l’esprit, elle produit le mouvement vital.

(Stobée, Ecl. phys., xliii, 4. — Patrizzi réunit ce fragment au précédent.)