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LIVRE IV.

Il faut distinguer les qualités proprement dites de celles qui appartiennent aux corps. Les premières sont la figure, la couleur, la forme, le lieu, le temps, le mouvement. Les autres sont la figure figurée, la couleur colorée, la forme formée, la manifestation et la grandeur. Ces choses ne participent point à [cela ?][1]. L’essence intelligible qui est en Dieu est maîtresse d’elle-même et, en se conservant elle-même, peut conserver autre chose, puisque l’essence n’est pas soumise à la nécessité. Mais abandonnée par Dieu, elle prend une nature corporelle, et ce choix se fait selon la providence [et cela dépend du monde ?]. Tout irrationnel est mu pour une certaine raison ; la raison est réglée selon la providence, l’irrationnel selon la nécessité, les accidents du corps selon la destinée. Telle est l’explication du rôle de la providence, de la nécessité et de la destinée.

(Stobée, Ecl. phys., v, 8.)
  1. Le texte paraît offrir des lacunes et des incorrections ; j’ai mis entre crochets quelques passages qui me semblent inintelligibles.