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LIVRE IV.

sibles, après s’être montrées soit à l’occident, soit au nord, soit à l’orient, soit au sud ; nous les appelons des prophètes. Telle est la nature des astres ; ils diffèrent des étoiles ; les astres sont suspendus dans le ciel, les étoiles sont fixées dans le corps du ciel et emportées avec lui. Parmi elles, nous avons nommé les douze signes du zodiaque. Celui qui connaît ces choses peut avoir une notion exacte de Dieu, et pour ainsi dire le contempler, et obtenir la béatitude.

TAT.

Bienheureux en effet celui qui le voit, ô mon père !

HERMÈS.

Ce bonheur-là n’est pas possible tant qu’on est dans le corps ; il faut exercer l’âme ici-bas, afin qu’elle ne se trompe pas de route quand elle arrivera au lieu où cette contemplation lui sera permise. Les hommes attachés au corps seront privés à jamais de la vue du beau et du bien. Car c’est, ô mon fils, une beauté qui n’a ni forme, ni couleur, ni corps.

TAT.

Y a-t-il donc, ô mon père, une beauté en dehors de ces choses ?

HERMÈS.

Dieu seul, mon fils, ou plutôt, quelque chose de plus grand, le nom de Dieu.

(Stobée, Ecl. phys., xxii, 9.)