Page:Hermès Trismégiste, 1866, trad. Ménard.djvu/372

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
246
HERMÈS TRISMÉGISTE.

du jour et de la nuit dans l’univers. Elle est suivie d’un autre chœur d’étoiles auxquelles nous n’avons pas donné de noms ; mais ceux qui nous imiteront dans l’avenir leur en donneront. Au-dessous de la lune sont des astres mortels, clairs, durant peu de temps, produits dans l’air supérieur par les exhalaisons de la terre. Nous les voyons se dissoudre, pareils à ces animaux inutiles qui ne naissent que pour mourir, les mouches, les puces, les vers et autres semblables. Ces superfétations de la nature, nées sans but, ne servent ni à nous ni au monde ; elles sont plutôt nuisibles. Il en est de même de ces astres exhalés de la terre, et qui ne peuvent atteindre les hauteurs parce qu’ils sont partis des basses régions. Comme ils ont beaucoup de pesanteur, ils sont entraînés par leur propre matière, et en se dissolvant retombent sur la terre, sans avoir rien fait que troubler l’air supérieur.

Il y a encore, ô Tat, une autre espèce d’astres qu’on nomme les comètes ; elles apparaissent à leur heure et disparaissent au bout de peu de temps. Elles n’ont ni lever ni coucher, et sont les précurseurs et les messagers des grands événements qui doivent s’accomplir. Leur place est au-dessous du cercle du soleil. Lorsqu’il doit arriver quelque chose dans le monde, elles apparaissent, et, au bout de quelques jours, elles retournent dans le cercle du soleil et demeurent invi-