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XXIII
DES LIVRES HERMÉTIQUES.


parle des stèles et des obélisques d’où il prétend que Pythagore et Platon ont tiré leur philosophie, mais il se garde bien de traduire une seule inscription. Il assure que les livres d’Hermès, quoiqu’ils aient été écrits par des gens initiés à la philosophie grecque, contiennent des opinions hermétiques ; mais quelles sont-elles ? Il était si simple de citer.

De cette comparaison des documents grecs sur la religion égyptienne devons-nous conclure que l’Égypte a toujours été pour les Grecs un livre fermé, et qu’en interrogeant la terre des sphinx ils n’ont obtenu pour réponses que des énigmes, ou l’écho de leurs propres questions ? Une telle conclusion serait injuste pour les Grecs ; les renseignements qu’ils nous fournissent ont été complétés, mais non contredits, par l’étude des hiéroglyphes. Dans ces renseignements, il faut faire la part des faits et celle des interprétations. Les faits que les Grecs nous ont transmis sont généralement vrais et ne se contredisent pas : seulement, les explications qu’ils en donnent sont différentes. Les mêmes différences s’observent quand ils parlent de leur propre religion ; elles tiennent à une loi générale de l’esprit