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HERMÈS TRISMÉGISTE.


IV

Une divinité très-grande est établie, ô mon fils, au milieu de l’univers, voyant tout ce qui, sur la terre, est fait par les hommes. Dans l’ordre divin, tout est réglé par la providence et la nécessité ; parmi les hommes, la même fonction appartient à la justice. La première de ces deux lois s’étend sur les (mouvements) célestes, car les Dieux ne veulent et ne peuvent s’égarer ; n’étant pas sujets à l’erreur, qui est la source du péché, ils sont impeccables. La seconde, la justice, est chargée de corriger sur la terre le mal qui arrive parmi les hommes. La race humaine, étant mortelle et formée d’une mauvaise matière, est sujette à des défaillances, quand la vue des choses divines ne la soutient pas. Voilà où la justice exerce son action. Par les énergies qu’il tient de la nature, l’homme est soumis à la destinée ; par les fautes de sa vie, à la justice.

(Stobée, Ecl. phys., iv, 52.)