Page:Hermès Trismégiste, 1866, trad. Ménard.djvu/36

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
XXII
ÉTUDE SUR L'ORIGINE


astres, à je ne sais quels liens indissolubles de la nécessité, qu’ils nomment destinée, et rattachent tout à ces Dieux, qui sont pour eux les seuls arbitres de la destinée, et qu’ils honorent par des temples, des statues et les autres formes du culte. »

À cette lettre de Porphyre Jamblique répond sous le nom du prêtre égyptien Abammon ; du moins, une note placée en tête de cette réponse l’attribue à Jamblique, d’après un témoignage de Proclos. Pour prouver que la religion égyptienne est excellente, il fait une exposition de ses propres idées et les attribue aux Égyptiens. Ce traité, intitulé des Mystères des Égyptiens, est rempli par d’interminables dissertations sur la hiérarchie et les fonctions des âmes, des démons, des Dieux ; sur la divination, la destinée, les opérations magiques ; sur les signes auxquels on peut reconnaître les différentes classes de démons dans les théophanies, sur l’emploi des mots barbares dans les évocations. Après toute cette théurgie, qui fait parfois douter si l’auteur est un charlatan ou un insensé, il consacre à peine quelques lignes à la religion égyptienne, et ces quelques lignes sont pleines d’incertitude et d’obscurité. Il