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LIVRE IV.

la conception à la naissance, de la naissance à la mort. Le corps éternel n’a qu’un temps à partir de la naissance. Les corps dissolubles augmentent et diminuent. La matière dissoluble se change en deux termes contraires : la destruction et la naissance ; la matière immortelle se change ou en elle-même ou en ses semblables. La naissance de l’homme est une destruction, la destruction de l’homme est le principe de la naissance. Ce qui finit commence, ce qui commence finit. Parmi les êtres, les uns sont dans les corps, les autres dans les formes, les autres dans les énergies. Le corps est dans les formes, la forme et l’énergie sont dans le corps. L’immortel ne reçoit rien du mortel, le mortel reçoit de l’immortel. Le mortel n’entre pas dans un corps immortel, l’immortel entre dans le mortel. Les énergies ne tendent pas vers le haut, mais vers le bas. Ce qui est sur la terre ne profite pas à ce qui est dans le ciel, tout ce qui est dans le ciel profite à ce qui est sur la terre. Le ciel contient les corps immortels, la terre les corps périssables. La terre est irrationnelle, le ciel est raisonnable. Les choses célestes sont sous le ciel, les choses terrestres sur la terre. Le ciel est le premier élément. La providence divine est l’ordre, la nécessité est l’instrument de la providence. La fortune est le véhicule du désordre, le simulacre de l’énergie, une opinion trompeuse. Qu’est-ce