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LIVRE III.

l’excès ou de la diminution du feu ou des autres éléments), alors l’animal est malade ; si l’air et le feu, qui sont de la même nature que l’âme, prédominent, l’animal sort de son état normal par la surabondance des éléments destructeurs des corps. Car l’élément terrestre est la pâte du corps, et l’humidité qui s’y répand contribue à la rendre compacte ; c’est l’élément aérien qui nous donne le mouvement, et c’est au feu qu’est due l’activité générale. Cette vapeur produite par l’union et la combinaison des éléments se mêle à l’âme par une sorte de fusion, et, en l’entraînant avec elle, lui imprime son caractère propre, bon ou mauvais. L’âme garde son rang en demeurant dans cette association naturelle ; mais si un changement se produit soit dans l’ensemble de la combinaison, soit dans une de ses parties ou de ses subdivisions, la vapeur, en s’altérant, altère les rapports de l’âme et du corps ; le feu et l’air, qui tendent vers le haut, entraînent l’âme, qui leur est congénère, la partie aqueuse et terrestre, qui tend vers le bas comme le corps, s’appesantit sur lui.