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LIVRE III.

tères, les unes ignées, les autres froides, les unes orgueilleuses, les autres douces, les unes habiles, les autres maladroites, les unes paresseuses, les autres actives. Cette diversité tient aux lieux d’où elles partent pour descendre et s’incorporer. De la zone royale partent les âmes royales ; il y a plusieurs royautés : celles des âmes, celles des corps, celles de l’art, celles de la science, celles des vertus. — Comment, dit Hôros, appelles-tu ces rois[1] ? — Ô mon fils, le roi des âmes qui ont existé jusqu’ici est ton père Osiris ; le roi des corps est le prince de chaque nation, celui qui la gouverne. Le roi de la sagesse est le père de toutes choses ; l’initiateur c’est le Trismégiste Hermès ; à la médecine préside Asclèpios, fils d’Hèphaistos ; la force et la puissance sont sous l’empire d’Osiris, et après lui, sous le tien, mon fils. La philosophie dépend d’Arnébaskènis ; la poésie encore d’Asclèpios, fils d’Imouthè. En général, si tu y réfléchis, tu reconnaîtras qu’il y a beaucoup d’empires et beaucoup de rois.

Mais le chef suprême appartient à la région supérieure, les royautés partielles répondent aux lieux d’où elles sont sorties. Ceux qui viennent de la zone du feu travaillent le feu, ceux qui viennent de la zone

  1. Le texte paraît altéré en cet endroit ; j’ai suivi la correction de Heeren, qui change ϰαὶ ἑαυτῶν (kai heautôn) en ϰαλεῖς τούτους (kaleis toutous).