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LIVRE III.


III

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— Tu m’as donné d’admirables explications, ô ma très-puissante mère Isis, sur la merveilleuse création des âmes par Dieu, et je suis rempli d’admiration ; mais tu ne m’as pas encore appris où vont les âmes dégagées des corps ; je veux contempler ce mystère et n’avoir que toi à remercier de cette initiation. Et Isis dit : Écoute, mon fils, car cette recherche très-nécessaire tient une place importante et ne peut être négligée ; voici ma réponse :

Ô grand et merveilleux rejeton du grand Osiris, il ne faut pas croire que les âmes, en sortant des corps, se répandent confusément dans le vague de l’air et se dispersent dans l’ensemble du souffle infini, sans pouvoir revenir dans les corps en restant les mêmes, ni retourner dans leur premier séjour. L’eau puisée d’un