Page:Hermès Trismégiste, 1866, trad. Ménard.djvu/313

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
187
LIVRE III.

rai pas de m’unir à l’Invention. Je protégerai toujours la vie mortelle des hommes nés sous mes signes ; car le créateur et le père m’a attribué dans le zodiaque des signes de sagesse et d’intelligence, surtout quand le mouvement qui y ramène les astres se trouve en rapport avec l’énergie physique de chacun. »

Le Dieu maître du monde se réjouit en entendant ces choses, et ordonna que la race humaine fût produite. « Pour moi, dit Hermès, je cherchai quelle matière il fallait employer, et j’invoquai le monarque. Il ordonna aux âmes de donner le reste du mélange. Et l’ayant pris, je le trouvai absolument sec. Alors j’employai une grande surabondance d’eau, afin de renouveler la combinaison de matière, de façon que le produit fût résoluble, faible et impuissant, et que la force ne s’ajoutât pas en lui à l’intelligence. J’achevai mon ouvrage, et il était beau, et je me réjouissais de le voir ; et d’en bas j’appelai le monarque pour le contempler. Il le vit et fut réjoui. Et il ordonna que les âmes fussent incorporées. Et elles furent saisies d’horreur en apprenant leur condamnation. »

Leurs paroles m’ont frappée. Écoute, mon fils Hôros, car je t’apprends un mystère. Notre aïeul Kaméphès le tient d’Hermès, qui écrit le récit de toutes choses,

    font participer l’homme à leur nature, idée que développe Macrobe dans son commentaire sur le Songe de Scipion, liv. I, chap. xii.