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LIVRE II.



XIII

Revenons à l’homme et au don divin de la raison qui a fait appeler l’homme un animal raisonnable. Parmi toutes les merveilles que nous avons observées dans l’homme, celle qui commande surtout l’admiration c’est que l’homme ait pu trouver la nature divine et la mettre en œuvre. Nos ancêtres qui[1] [s’égaraient dans l’incrédulité] sur ce qui touche aux Dieux [ne] tournant [pas] leur esprit vers le culte et la religion divine, trouvèrent l’art de faire des Dieux, et, l’ayant trouvé, ils y mêlèrent une vertu convenable tirée de la nature du monde. Comme ils ne pouvaient faire des âmes, ils évoquèrent celles des démons ou des anges et les fixèrent dans les saintes images et les divins

  1. Je mets entre crochets des mots qui sont en contradiction évidente avec le sens général, et qu’il faut, je crois, attribuer à un copiste chrétien.