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LIVRE II.


sensible. Mais l’intelligence de la nature divine, la connaissance du souverain Dieu, est la seule vérité, et on ne peut découvrir cette vérité, ni même son ombre, dans ce monde plein de mensonges, d’apparences changeantes et d’erreurs.

Tu vois, ô Asclèpios, à quelles hauteurs nous osons atteindre. Je te rends grâces, Dieu suprême ! qui m’as illuminé des rayons de ta divinité. Pour vous, ô Tat, Asclèpios et Ammon, gardez ces divins mystères dans le secret de vos cœurs et couvrez-les de silence. L’intelligence diffère du sentiment en ce que notre intelligence parvient par l’application à comprendre et à connaître la nature du monde. L’intelligence du monde arrive jusqu’à la connaissance de l’éternité et des Dieux hypercosmiques. Nous autres hommes, c’est comme à travers un brouillard que nous voyons ce qui est dans le ciel, autant que le permet la condition du sens humain. Nos efforts sont bien faibles pour découvrir de si grands biens ; mais, quand nous y parvenons, nous en sommes récompensés par la félicité de la conscience.