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LIVRE II.


asclèpios.

Les fautes des hommes, ô Trismégiste, ne sont donc pas punies seulement par la loi humaine ?

hermès.

Asclèpios, tout ce qui est terrestre est mortel. Ceux qui vivent selon la condition corporelle, et qui manquent pendant la vie aux lois imposées à cette condition, sont soumis après la mort à des châtiments d’autant plus sévères que plusieurs des fautes qu’ils ont commises ont pu rester cachées ; la prescience universelle de Dieu rendra la punition proportionnelle aux fautes.

asclèpios.

Quels sont ceux qui méritent les plus grandes peines, ô Trimégiste ?

hermès.

Ceux qui, condamnés par les lois humaines, périssent de mort violente, en sorte qu’ils semblent, non pas avoir payé leur dette à la nature, mais avoir reçu le prix de leurs actes. L’homme juste, au contraire, trouve dans la religion et la piété un grand secours, et Dieu le garantit contre tous les maux. Le père et seigneur de toutes choses, qui seul est tout, se manifeste volontiers à tous ; non qu’il montre en quel lieu il réside, ni quelle est sa qualité ou sa grandeur, mais il éclaire l’homme par la seule intelligence, qui dis-