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HERMÈS TRISMÉGISTE.


hermès.

Certes, il mérite qu’on l’admire, celui qui est plus grand de tous les Dieux. Car leur race est formée de la partie la plus pure de la nature, sans mélange d’autres éléments, et leurs signes visibles ne sont pour ainsi dire que des têtes (les astres). Mais l’espèce de Dieux que forme l’humanité est composée de deux natures, l’une divine, qui est la première et de beaucoup la plus pure ; l’autre qui appartient à l’homme, c’est la matière dont sont fabriqués ces Dieux, qui n’ont pas seulement des têtes, mais des corps entiers avec tous leurs membres. Ainsi l’humanité, se souvenant de sa nature et de son origine, persévère en cela dans l’imitation de la divinité : car de même que le père et le seigneur a fait les Dieux éternels semblables à lui-même, ainsi l’humanité a fait ses Dieux à sa propre ressemblance.

asclèpios.

Veux-tu dire les statues, ô Trismégiste ?

hermès.

Oui, les statues, ô Asclèpios ; vois-tu comme tu manques de foi ? Les statues animées, pleines de sentiment et d’aspiration, qui font tant et de si grandes choses ; les statues prophétiques, qui prédisent l’avenir par les songes et toutes sortes d’autres voies, qui nous