Page:Hermès Trismégiste, 1866, trad. Ménard.djvu/266

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
140
HERMÈS TRISMÉGISTE.


ce qui est sensible de ce qui est sensible. La direction suprême appartient au maître suprême, de sorte que la diversité se résout dans l’unité. Car toutes choses dépendent de l’unité ou en découlent, et comme elles semblent distantes les unes des autres, on croit qu’elles sont plusieurs, mais dans leur ensemble elles ne forment qu’un principe ou deux. Ces deux principes, d’où tout procède et par qui tout existe, sont la matière dont les choses sont formées et la volonté de celui qui les diversifie.

asclèpios

Quelle est la raison de ceci, ô Trismégiste ?

hermès.

La voici, Asclèpios : Dieu, le père, le seigneur universel, ou quel que soit le nom encore plus saint et plus religieux qu’on pourra lui donner, et qui, à cause de notre intelligence, doit être sacré entre nous ; mais en considérant sa divinité, nous ne pouvons le définir par aucun de ces noms. Car cette voix est un son provenant de la percussion de l’air et déclarant toute volonté de l’homme, ou la perception que son esprit a reçu par les sens. Ce nom, composé d’un nombre déterminé de syllabes pour servir de lien entre la voix et l’oreille, et de plus la sensation, le souffle, l’air, tout ce qui y est contenu, tout ce qui s’y rattache, voilà tout ce qu’exprime le nom de Dieu, et