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HERMÈS TRISMÉGISTE.


cune d’elles possède quatre subdivisions binaires, les deux mains et les deux pieds, qui, avec les autres organes du corps, le mettent en rapport avec le monde inférieur ou terrestre ; et, d’autre part, quatre facultés : le sentiment, l’âme, la mémoire et la prévoyance, qui lui permettent de connaître et de percevoir les choses divines. Il peut donc embrasser dans ses investigations les différences, les qualités, les effets, les quantités. Mais s’il est trop entravé par le poids du corps, il ne peut pénétrer la véritable raison des choses.

Quand l’homme, ainsi formé et constitué, ayant reçu pour fonction du Dieu suprême le gouvernement du monde et le culte de la divinité, s’est bien acquitté de cette double tâche et a obéi à la volonté divine, quelle doit être sa récompense ? Car si le monde est l’œuvre de Dieu, celui qui, par ses soins, en entretient et en augmente la beauté, est l’auxiliaire de la volonté divine, employant son corps et son travail de chaque jour au service de l’œuvre sortie des mains de Dieu. Quelle peut être sa récompense, si ce n’est celle qu’ont obtenue nos ancêtres ? Qu’il plaise à la bonté divine de nous l’accorder aussi ; tous nos vœux et toutes nos prières tendent à l’obtenir ; puissions-nous, délivrés de la prison du corps et de nos chaînes mortelles, être rendus, purs et sanctifiés, à la partie divine de notre nature.