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LIVRE II.


cette part de lui qui se compose d’âme, de sentiment, d’esprit et de raison, est divine, et des éléments supérieurs semble pouvoir monter au ciel ; tandis que la partie cosmique, mondaine, formée de feu, d’eau, de terre et d’air, est mortelle et reste sur la terre, afin que ce qui est emprunté au monde lui soit restitué. C’est ainsi que l’humanité se compose d’une partie divine et d’une partie mortelle, le corps. La règle de cet être double, qui est l’homme, est la religion, qui a pour conséquence la bonté. La perfection est atteinte quand la vertu de l’homme le préserve des désirs et lui fait mépriser tout ce qui lui est étranger. Car les choses terrestres, dont le corps désire la possession, sont étrangères à toutes les parties de la divine pensée. On peut les appeler des possessions, car elles ne sont pas nées avec nous, elles ont été acquises plus tard. Elles sont donc étrangères à l’homme, et le corps lui-même nous est étranger, de sorte qu’il faut mépriser et l’objet du désir et ce qui nous rend accessibles au désir.

Donner à la raison la direction de l’âme, tel est le devoir de l’homme afin que la contemplation du divin lui fasse prendre en mépris et en dédain cette partie mortelle qui lui a été unie pour la conservation du monde inférieur. Pour que l’homme fût complet dans ses deux parties, remarque que cha-